Bonne version 201.1

La nouvelle version de l'année en cours vient à peine de sortir des rangs de productions à grand renforts de champagne et cotillons, pour remplacer la version 201.0.
Comme à chaque fois, son lancement a véhiculé son lot d'espoirs, de prédictions et d'ambition.
D'aucuns en louent les nouvelles fonctionnalités, d'autres les leçons apprises par l'ancienne version.

Je vous souhaite que cette  version
201.1 soit au moins aussi riche que la version précédente et qu'elle puisse vous apporter les outils pour réaliser vos envies, au bureau comme à la maison,  jusqu'à son remplacement par la version suivante.

Les soldats de la com interne

On n'était qu'au petit-déjeuner et je voulais prendre la défense du seul homme de la tablée de trentenaires, accusé d'aimer le foot, entre autres choses.
Face aux arguments, valables malgré tout, des milliardaires en short, des égos sur-dimensionnés, des tricheries, du sport de beaufs et de hooligans, j'opposais mon argument : le foot génère des émotions collectives, donc des souvenirs collectifs, donc une identité collective.

Tout le monde autour de la table avait malgré tout succombé à la ferveur populaire de 1998 et pouvait raconter où, et avec qui, il avait regardé cette finale et comment il l'avait fêté après.

Prise dans ma réflexion, j'ai lancé : "Un groupe d'individus se défini par une histoire commune. Celle des Français est entre autre marquée par cette victoire en Coupe du Monde. C'est donc normal que l'État dépense tant d'argent pour essayer de réitérer cet événement collectif, bénéfique à son image.
En gros : ces gars-là sont les soldats de la communication interne de l'État français. Ce qui est con, c'est que peut-être que personne ne leur a rappelé tout ça. Alors avec leur melon énorme, ça a été un désastre."

On avait à peine un peu de théine dans les veines. J'étais étonnée d'avoir sorti cette réflexion avant même d'avoir pris une douche. "On est en train de pondre des concepts là, les amis, c'est génial".
Faut dire que j'ai des amis formidables.
Durant ce week-end de citadins à la campagne, on a quand même déterré carottes, poireaux et patates à la lumière d'un iPhone.  Tout un concept en soi, ça aussi.

Je n'invente rien en même temps. D'autres l'ont exprimé avant moi.

Exemples de premiumisation choisis

Le concept expliqué ici

La Bento Box,
ou comment premiumiser les rester du dîner rapportés au bureau.

Le John's Phone ou la premiumisation de la décroissance :
comment rendre luxueux le téléphone le plus simple du monde.

Pre-miumi-sons

La premiumisation chez le Champagne Krug
"Non, moi, c'est plutôt la com' que le marketing, ai-je répondu à un ami d'amie qui se demandait s'il pouvait me présenter à ses collègues. Ce sont bien deux métiers différents - il acquiesce - Mais je trouve que pour réaliser de bons projets de communication, il faut connaître certains rouages du marketing". Là, c'est notre amie commune qui acquiesce. Il faut dire qu'on a fait du marketing de projet ensemble.

Un des procédé marketing que j'utilise en com' : la premiumisation.

C'est tout simple, voici un exemple : créer un packaging luxueux pour un produit afin le rendre plus luxueux (le faire monter en gamme, le premiumiser) et, en général, de le vendre plus cher.
C'est un procédé ultra utilisé dans les produits de luxe (coffret pour alcool, parfum, chocolats, voire DVDs ou Blu-ray, ...).
Le consommateur achète l'objet presqu'autant que son contenant. Une image, un cadeau prêt-à-offrir, un produit plus luxueux que le produit original.
On peut déplorer une imposture commerciale mais le concept même mérite de s'y intéresser.

Premiumiser un projet de com', c'est avant tout chercher à attirer son public,  afin d'augmenter la visibilité et donc l'efficacité des outils de com'. C'est, par exemple, réaliser de belles plaquettes, un site un peu luxueux, un annuaire plus joli qu'un autre. Cela peut ne pas coûter plus cher qu'un projet classique.
Evidemment, premiumiser un outil mal pensé ne sert à rien, c'est même une catastrophe. Dans certains cas, c'est une des phases de réalisation qu'il convient de prendre en compte, seulement.

L'excellence opérationnelle en agence de com': juste une idée

A force de communiquer sur l'excellence opérationnelle, les agences devraient parfois s'inspirer de ce concept industriel.

Je travaille depuis six mois dans un grand groupe français du secteur de l'énergie. Un challenge qui me correspond d'autant plus qu'il touche à des sujets concrets, ancrés dans le quotidien de tous et constitue un des grands challenges du siècle.
Ce poste me plait aussi parce que, grâce à la dimension du groupe, les actions de communication permettent une véritable ampleur : on peut faire appel à de vrais bons, (et chers) professionnels.

Or passer côté annonceur après avoir été en agence rend exigent.

Textes truffés de fautes, chartes graphiques manifestement non lues, trop pauvre définition d'image de fichiers imprimés, modifications qui réapparaissent après avoir été corrigées, ... Je suis face à ses manques de professionnalisme toutes les semaines et me rends compte qu'un bon prestataire est aussi rare et précieux qu'un bon garagiste ou qu'un coiffeur capable de faire qqch de mes cheveux, pour prendre un exemple réellement parlant.

Résultat, je distribue les bons points, conserve les cartes de visites comme des Panini collectors, n'hésite pas à accepter et à défendre un devis beaucoup plus cher qu'un autre quand j'ai eu affaire à un véritable consultant plutôt qu'à un seul commercial. 

L'excellence opérationnelle en entreprise, c'est l'optimisation des processus, la volonté de maîtriser parfaitement les méthodes de fabrication d'un produit et de les parfaire constamment, avant de se lancer dans la création d'un nouveau, entre autres choses.

Toutes les entreprises en parlent. Toutes les agences les y aident. A lire, peut-être.