Meetic le prouve : le contenu prime sur le net

Les spécialistes du web s'acharnent à le dire : sur le net, encore plus qu'ailleurs, le contenu prime. Moi, je le prouve par meetic.

On ne minaude pas, les sites de rencontres existent et tout le monde y va à un moment ou à un autre, à fortiori quand on est trentenaire, célibataire et parisien avec l'argument :

"S'inscrire sur un site, et pourquoi pas? Quelle est la différence entre rencontrer quelqu'un sur un site ou dans la rue? Finalement, ce n'est qu'un catalyseur."

Mais il faut bien avouer que la différence, on la comprends très vite. Sur un site, on se représente une personne en fonction de quelques photos, des informations qu'elle aura laissé, et de celles que l'on aura glané en chattant. On identifie des critères discriminants et on se charme par texte interposé. Puis on se rencontre.

Et là. ...

La déception intervient certainement parce que l'on a idéalisé l'autre et reporté sur lui ses attentes MAIS AUSSI parce qu'une rencontre web se base sur des informations tangibles (le contenu) alors qu'une rencontre fortuite est portée par la magie de la séduction (aux critères peu identifiables).

Preuve que sur le net, le contenu prime, aux dépends du célibataire.


Tout le monde au bar!

Toutes les entreprises doivent avoir un blog

Petite discussion entre amies.

Elle : - J'en suis de plus en plus certaine : aucune entreprise ne peut se passer d'avoir un blog.
Moi - Mouais enfin franchement, je ne vois pas la valeur ajoutée d'un blog pour une boite qui vend de la moquette.
Elle : - Et bien si, tu te trompes, si cette boite veut être référencée dans google, elle doit devenir la référence sur le sujet et pour ça, il lui faut un blog.

Même si tous les secteurs ne se prêtent pas à cette démonstration, les blogs sont en effet un outil indispensable de la communication des organisations. Pour le référencement naturel d'abord, mais aussi pour ce que le web 2.0 a de plus que les autres médias : l'interactivité.

Contrairement aux produits de communication classiques, un blog n'est pas un discours dirigé du département communication vers des collaborateurs ou des clients mais un dialogue initié par la com auquel les collaborateurs où clients sont invités à apporter leurs expériences, leurs remarques, leurs questions.

Si la mayonnaise prend vraiment bien, le blog permet à l'entreprise de mieux connaître les intérêts de ses collaborateurs ou de ses clients, afin de mieux orienter sa communication par la suite.

Mais pour tenir ce pari, un blog doit d'abord avoir une véritable ambition éditoriale. Ce qui demande une véritable implication, du temps et de l'écoute.

Toutes les entreprises ne doivent peut-être pas avoir un blog mais celles qui le font doivent savoir pourquoi elles le font et ce qu'elles peuvent en tirer.

Vous savez que vous ne devez pas utiliser de point d'exclamation, don't you?

En 2002, j'ai suivi les cours de la London School of Journalism. Au milieu d'un cours, sur les pros et les cons de la vie de rédacteur freelance, mon prof s'arrête, nous regarde et nous lance :

"By the way, you know that you shan't use exclamation marks, don't you?"

Ca a réveillé tout le monde et je garde cette phrase en tête depuis. Pourquoi ne pas utiliser les fameux points d'exclamations, sir?

Tout simplement parce que cette ponctuation trahit un manque dans l'argumentation : si les mots ne suffisent pas à faire passer le message, inutile d'essayer de le camoufler par un effet d'optique.

Qu'est-ce que vous préférez?

"Je vous souhaite une bonne année 2010."
"Je vous souhaite une bonne année 2010!"

La simplicité a toujours du bon.

Phatique, avec un "t"

"Il y a des messages qui servent essentiellement à établir, prolonger, ou interrompre la communication , à vérifier que le circuit fonctionne, à attirer l'attention de l'interlocuteur ou à s'assurer qu'elle ne se relâche pas", décrivait le linguiste Roman Jakobson au siècle dernier. C'est ce qu'il a appelé la fonction phatique du langage.

Historique et meilleur exemple à ce jour : "Allo". Ce signifiant ne signifie rien, à part, "Je suis là et je suis prêt à écouter ce que tu as à me dire".

Je ne me rappelle plus si j'ai lu ou non, sur les bancs de la fac, les thèses des linguistes qui élargissent la catégorie des messages phatiques aux discussions mondaines et à toutes ces communications qui n'ont finalement d'autre sens que de remplir un vide un peu trop gênant.
Cela dit, j'ai toujours gardé en tête cette partie des mes cours et m'amuse souvent à les déceler dans la vie quotidienne. Ce énième SMS envoyé au chéri qui n'a pas plus de sens à part de répéter (et de demander) l'attachement. Ces "ça va?" auquel personne ne saurait répondre non. Ces cartes de voeux...

Dans la communication corporate, beaucoup de messages ont un caractère phatique. Normal : il s'agit de créer un lien, que ce soit entre une marque et le consommateur ou entre une direction et ses collaborateurs.

Le meilleur exemple est la carte de voeux, exercice obligé de chaque début d'année auquel toutes les organisations doivent bien se frotter.

Je pense que celles qui s'en sortent grandies sont celles qui profite de cette occasion pour lancer un message, établir une stratégie comme l'a admirablement fait Renault cette année.

L'infographie au service du don de moelle osseuse

L'infographie permet de vulgariser des notions complexes. Exemple avec la campagne de don de moelle osseuse.
Du 14 au 20 septembre 2009, l'Agence de la Biomédecine organise la 4ème semaine nationale de sensibilisation au don de moelle osseuse. But de cette opération de communication : augmenter le nombre d'inscription au Registre National des donneurs.

Cette année, comme l'année dernière, l'axe de communication choisi est de valoriser l'action des donneurs en les élevant au rang de Super Héros, avec l'accroche "Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd'hui, je le fais".

J'ai contribué à la campagne de 2007. La problématique alors, était d'expliquer la difficulté de trouver un donneur compatible. En effet, il y a une chance sur un million de trouver un donneur compatible, c'est pourquoi le Registre National des donneurs doit être le plus fourni possible.

Pourquoi une chance sur un million? La réponse est délicate. Elle demande l'explication d'un système génétique très complexe: le système d'histocompatibilié humaine (système HLA).

J'avais alors proposé à l'agence de la Biomédecine l'utilisation de l'infographie . Pour vulgariser le problème, j'ai raconté une histoire, celle d'un malade.
J'ai d'abord symbolisé son système HLA par une carte d'identité formée de deux rectangles : un reçu de son père, un autre de sa mère.
On voit ensuite sur la photo de famille que ses frères et soeurs ont reçu une autre combinaison. Ils ne sont donc pas compatibles. Il faut donc trouver un autre donneur.
En regardant à la loupe son système HLA, on se rend compte chaque rectangle est composé d'autres marqueurs.
La tâche est donc plus difficile : il n'y a qu'une chance sur un million de trouver le donneur compatible.

L'infographie a été diffusée dans le dossier de presse. Il a été repris sur beaucoup de sites, et par la presse, notament le journal gratuit Métro.
Pour plus d'information sur le don de moelle osseuse, se rendre sur le site dédié.

L'émulation par la com' interne

Prenons un exemple :
Un groupe industriel est face à un grand projet de transformation qui affecte beaucoup de processus internes, c'est l'objectif du groupe.
De cet objectif découlent des objectifs de communication : convaincre les collaborateurs de la nécessité du changement et les accompagner face aux problèmes rencontrés.
Pour atteindre le deuxième objectif, le journal interne (on ou off line) relaie les initiatives des collaborateurs pour résoudre les problèmes encourus.
Eux, y voient une reconnaissance, leurs collègues bénéficient de leur ingéniosité et cherchent eux-même à résoudre d'autres problèmes pour avoir aussi leur idée associée à leur photo dans le journal.
La communication interne créé alors l'émulation nécessaire à la résolution des problèmes en mettant en avant les initiatives personnelles. C'est la ligne éditoriale déclinée de l'objectif de communication.
J'ai utilisé cette logique lorsque j'étais responsable éditoriale pour Alstom Transport, au cours d'un projet de transformation. J'animais alors, entre autres, un site intranet dédié. Chaque semaine, plusieurs articles mettaient en avant les collaborateurs d'Alstom Transport à travers le monde. J'avais alors mis en place un réseau de correspondants métiers pour être informé de ces initiatives personnelles. Ce site a contribué à atteindre les objectifs du groupe.

PowerPoint est un médium créatif

"Sur scène : un écran de 18m de long, 2 écrans additionnels, un super éclairage et une mise en scène très étudiée. Les participants à cet événement en ont plein les yeux. Et, là, l'intervenant sort ses slides, avec du texte en rouge sur fond vert. La mise en scène perd tous son effet, et surtout c'est illisible"
Voilà ce que me reportait récemment un ami, organisateur d'événements corporate dans un très grand groupe de divertissement internationnal.
Les équipes de communication avaient laissé la primeur du contenu des interventions aux.. intervenants. Des spécialistes de leur métier mais pas de la communication. Résultat : le message ne passe pas.
"Contrairement aux français, mes clients américains et anglais n'ont pas de honte à dire qu'ils n'ont pas produit leurs slides eux-même mais ont fait appel à une agence de communication spécialisée. L'enjeu est trop important pour laisser place à l'amateurisme."
Boudé par les graphistes (et pourquoi pas leur demander de travailler sur Excel?), PowerPoint est pourtant un logiciel indispensable à la communication corporate. Créatifs et communicants doivent s'en emparer.
J'ai conçu plusieurs présentations pour de grands groupes industriels tels qu'Alstom Transport ou ERDF. Dans les deux cas, j'ai d'abord défini le message souhaité avec les spécialistes métiers. J'ai ensuite fait appel à des illustrateurs et des graphistes pour obtenir des présentations attractives et pertinentes. A chaque fois, la présentation a été très appréciée et surtout le message est passé.

L'actualité est un outil

Une des raisons qui m'ont fait passer du journalisme à la communication, c'est que journaliste, je réagissais à l'actualité. En communicant, j'ai appris à l'utiliser.
Lors de l'élaboration d'un plan de comunication par exemple, j'ai appris à utiliser le calendrier pour servir un objectif. La fête des voisins devient le lancement de la communication sur un Projet de Rénovatoin Urbaine (PRU) auprès des habitants d'un quartier. La présentation du prototype d'une rame de tramway offre l'opportunité d'un événement festif et ludique pour rappeler aux habitants d'une ville que les travaux fort contraignants laisseront bientôt place à un nouveau service publique moderne.
Dans la vie d'une entreprise, les petits "événements" peuvent également être relayés et utilisés pour servir un objectif de communicaton. Par exemple, la simple tenue d'un workshop sur un projet en cours est l'opportunité de rappeler aux employés que le projet avance et que les décisions sont prises en fonction de leurs contraintes quotidiennes.
La communication entretien alors l'émulation et l'intérêt pour le projet. Cette façon de jouer les événements nécéssite par contre un connaissance très précise de tout ce qui se passe dans l'entreprise.

Le médium n'est pas que le message.


Souvent, j'ai vu des supports de communication au graphisme judicieusement inspiré, ingénieusement conçus et parfaitement imprimés. Le produit final est beau. Las, la qualité du texte ne suit pas.

Mauvaise hiérarchie de l'information, répétitions, phrases trop longues, pas d'unité dans le style rédactionnel... Une étape a été sous-estimée, le produit n'est pas "écrit". Un support de communication ne peut se passer d'un réel message hiérarchisé et rédigé.

Ancienne journaliste, j'analyse le sujet, hiérarchise l'information, détermine un style, une ligne éditoriale et rédige le texte en fonction des objectifs de communication. Il m'arrive également de diriger le travail d'un prestataire. Pour chaque support, j'aime avoir le temps de vérifier le texte comme je vérifie, ensuite, chaque étape de la chaine graphique.

Après tout, une plaquette a surtout pour but d'être lue, non?